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SECTION III - OF THE PAYMENT OF DEBTS

Art. 223. The co-heirs must contribute among themselves to the payment of the debts and charges of the succession, each in proportion to what he receives of it.

Art. 224. The legatee on an universal title shall contribute with the heirs to the payment of the debts in proportion to what he benefits by such legacy: but the legatee on a particular title is not liable to the debts and charges, saving nevertheless the hypothecarious action against the immoveable which may have been bequeathed to him.

Art. 225. Heirs are liable to the debts and charges of the succession personally for their respective or the individual share and for the whole through the hypothecarious action when the property fallen to their share has been mortgaged by the deceased, saving their recourse either against their co-heirs or against the universal legatee on account of the share for which they must contribute to the said debts.

Art. 226. The particular legatee who has satisfied the debt for which the bequeathed immoveable was mortgaged, is and remains subrogated to the rights of the creditor against the heirs and legatee on an universal title.

Art. 227. The heir or successor on an universal title who by the effect of the action of mortgage exercised against him, has been obliged to pay more than his share of the common debt, has recourse against his co-heirs only for so much as each of them must support personally, even though the co-heirs having paid the debt, should have caused himself to be subrogated to the rights of the creditor; save however the right of a co-heir who, by the effect of the benefit of inventory, should have retained the faculty of claiming payment of debts due to himself, as any other creditor.

Art. 228. In case of the insolvency of one of the heirs, his part of the mortgaged debt is distributed among the others at so much per dollar.

Art. 229. The creditors cannot obtain any execution against the person or estate of the heir, by virtue of a judgement rendered in their favor against the deceased, nor by virtue of any title importing confession of judgement, until they have caused such judgement or title to be declared executory against the heir, which shall be effected by means of the ordinary civil action.

Art. 230. In all cases where there is a competition between the creditors of the deceased, even those who are merely personal or chirographary, have a preference upon the effects of the succession over all the creditors of the heir; and in order to use their rights, they may cause a division to be made of the effects of the succession from the property of the heir.

Art. 231. That right however can no longer be exercised after a novation has taken place in the claim against the deceased, by the acceptance of a new title from the heir.
But suits tending merely to cause a judgement obtained against the deceased, to be declared executory against the heir, shall not be considered as a novation.

Art. 232. That right becomes prescribed with regard to the moveable property, by the lapse of three years from the opening of the succession. 
As to immoveable property the action can be exercised, so long as that property exists in the hands of the heir.

Art. 233. The creditors of the heir are equally admitted to demand the separation of the estates against the creditors of the deceased, and they have upon the property of the heir, the same preference, which the creditors of the deceased have over them in the effects of the succession.

Art. 234. Where there is competition only between the creditors of the deceased, if they have no privilege nor mortgage, they have an equal right against the effects of the succession and the property of the heir; and each receives in proportion to his debt, if there is not property enough to pay them all.

Art. 235. If in the case of the preceding article there are some mortgaged creditors they shall be paid on the effects of the succession according to the order of their mortgages, and on the property of the heir, in competition with the other creditors who have no mortgage.
But mortgaged creditors or others of the deceased, who shall have acquired the first mortgage upon the property of the heir, either by a new title or by a judgement obtained against him, shall have a preference over the other creditors, on the estate of the said heir.

Art. 236. With respect to legacies, the heirs are not under the same obligations as for debts.
Besides that the least debt is always paid in preference to the most favorable legacy, the heir who has caused an inventory to be made, is not obligated to pay the legacies beyond the amount of the goods of the succession, inasmuch as the deceased could not bequeath more then he possessed, while the heir is bound to the payment of the debts indefinitely when he has not had the precaution of accepting the succession with the benefit of an inventory.

SECTION III - DES PAYEMENT DES DETTES

Art. 223. Les co-héritiers contribuent au payement des dettes et charges de la succession, chacun en proportion de la part qu'il y prend.

Art. 224. Le légataire, à titre universel, contribue avec les héritiers au payement des dettes au prorata de son émolument; mais le légataire particulier n'est pas tenu des dettes et charges: sauf toutefois l'action hypothécaire sur l'immeuble légué.

Art. 225. Les héritiers sont tenus des dettes et charges de la succession, personnellement pour leur part et portion virile, et hypothécairement pour le tout, lorsque les biens qui sont tombés dans leur lot sont affectés à quelque hypothèque du défunt: sauf leur recours, soit contre leurs co-héritiers, soit contre les légataires universels, à raison de la part pour laquelle ils doivent y contribuer.

Art. 226. Le légataire particulier qui a acquitté la dette dont l'immeuble légué était grévé, demeure subrogé aux droits du créancier contre les héritiers et successeurs à titre universel.

Art. 227. Le co-héritier ou successeur à titre universel qui, par l'effet de l'action hypothécaire donnée contre lui, a été obligé de payer au delà de sa part de la dette commune n'a de recours contre ses co-héritiers, que pour la part que chacun d'eux doit personnellement en supporter, même dans le cas où le co-héritier, qui a payé la dette, se serait fait subroger aux droits des créanciers; sans préjudice, néanmoins, des droits du co-héritier qui, par l'effet du bénéfice d'inventaire, aurait conservé la faculté de réclamer le payement de sa créance personnelle, comme tout autre créancier.

Art. 228. En cas d'insolvabilité d'un des créanciers [lire «héritiers», correction faite à la main dans le Volume de la Vergne], sa part dans la dette hypothécaire, est répartie sur tous les autres héritiers, au marc la livre.

Art. 229. Les créanciers ne peuvent faire aucune exécution, soit contre la personne ou les biens de l'héritier, en vertu d'une sentence obtenue contre le défunt ou autre titre emportant confession de jugement, sans avoir fait déclarer ce jugement ou ce titre, exécutoire contre ledit héritier: ce qui s'effectuera par les voies de l'action civile ordinaire.           

Art. 230. Dans tous les cas où il y a concurrence entre les créanciers du défunt et ceux de l'héritier, tous les créanciers du défunt, même les purs personnels ou chirographaires, sont préférés sur les biens de la succession à tous les créanciers de l'héritier; et pour exercer leurs droits en ce cas, ils peuvent faire séparer les biens de l'hérédité de ceux de l'héritier.           

Art. 231. Ce droit ne peut cependant plus être exercé, lorsqu'il y a novation dans la créance contre le défunt, par l'acceptation d'un titre nouveau de la part de l'héritier.
Mais les simples poursuites pour faire déclarer exécutoires, contre l'héritier, les jugemens obtenus contre le défunt, n'entraineront pas novation.           

Art. 232. Ce droit se prescrit, relativement aux effets mobiliers, par le laps de trois ans, depuis l'ouverture de la succession.
A l'égard des immeubles, l'action peut être exercée tant qu'ils existent dans la main de l'héritier.

Art. 233. Les créanciers de l'héritier sont également recevables à demander la séparation des patrimoines, contre les créanciers du défunt; ils doivent leur être préférés, sur les biens propres de l'héritier, de la même manière que les créanciers du défunt leur sont préférés, sur les biens de la succession.

Art. 234. Lorsqu'il n'y a concurrence qu'entre les créanciers du défunt, s'ils n'ont ni privilége, ni hypothèque, ils viennent tous entre eux en concurrence, tant sur les biens de la succession que sur ceux de l'héritier; et chacun reçoit en proportion de ce qui lui est dû, s'il n'y a pas assez pour les payer tous.

Art. 235. Si dans le cas de l'article précédent, il y a des créanciers hypothécaires, ils seront payés sur les biens de la succession, suivant l'ordre de leurs hypothèques; et ils le seront sur les biens de l'héritier, concurremment aves les autres créanciers qui n'ont pas d'hypothèques.
Mais les créanciers hypothécaires, ou autres du défunt, qui auront les premiers acquis un hypothèque sur les biens de l'héritier, soit per un titre nouveau ou per une sentence obtenue contre lui, seront préférés aux autres créanciers sur les biens de cet héritier.

Art. 236. A l'égard des legs, les héritiers n'en sont pas tenus de la même manière que des dettes.
Outre que la moindre dette cet toujours préférée pour le payement au legs le plus favorable, l'héritiers, qui a fait faire inventaire, ne doit acquitter les legs que jusqu'à concurrence des biens de la succession seulement, parce que le défunt ne peut léguer plus qu'il n'a; au lieu que l'héritier est tenu des dettes indéfiniment, quand il n'a pas eu la précaution d'accepter la succession par bénéfice d'inventaire.




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