CHAPTER II - OF THE USE AND HABITATION
Art. 63. Use may be defined the right of enjoying gratuitously for one's daily wants a thing or the fruits of a thing belonging to another, without any prejudice to his right of property.
Art. 64. Habitation is the right of dwelling gratuitously in a house the property of another person.
Art. 65. The right to use and habitation is established and extinguished in the same manner as the usufruct.
Art. 66. Those who have such rights are bound to give security to the amount of the value of such objects as are subject to such rights, for the accomplishment on their part, of such obligations as are prescribed to them, by law or by the title upon which such their rights may be grounded, unless their giving security has been dispensed with by this very title. But at all events it is the duty of said persons to cause to be made an inventory with the estimated value of the objects upon which their right to use and habitation are assigned, as the usufructuary is bound to do, in the presence of the owner, or after he shall have been summoned to attend: and said inventory shall be made by a notary public duly authorised to that effect by the parish judge and in the presence of two witnesses.
Art. 67. The rights to use and habitation are regulated by the title which has established them and receive accordingly a more or less extensive sense.
Art. 68. If the title be silent respecting the extent of the right, and if it speaks only of the use in general, without any precise determination, the rights to use shall be determined by the following rules.
Art. 69. The person who has the use of an estate or of the fruits of an estate, has a right only to such fruits as may be necessary for his daily wants and those of his family.
He may indeed claim so much of said fruits as may be necessary to supply the wants of the woman he has married and of his children born since the use has been granted to him.
Art. 70. If the fruits of the estate subject to the use, be so trifling that they be just enough for the person who has the use to supply his daily wants, he shall have the whole in the same manner as if he were an usufructuary.
Art. 71. He who has the use of the fruits of an estate, is at liberty to go thither in order to enjoy his right, and he may even live on the estate, provided it be without any injury to the owner of the estate, and provided likewise he lay under no impediment those who cultivate the same.
Art. 72. But he who has the use of one or more slaves, has the right to enjoy their service for his wants and those of his family.
Art. 73. He who has the use of a herd of cattle, cannot make any other use of the same than by taking the milk necessary for his daily wants and those of his family.
Art. 74. He who has the use of such things as cannot be used without being expended, as money, provisions, liquors, has a right to use such things as the usufructuary, and on the same terms.
The same holds likewise with respect to moveables which although not consumed immediately, are injured by degrees, wear and tare, such as linen, furniture, a ship or a boat.
Art. 75. There is this difference between the person who has the use and the usufructuary, that the person who has the use can neither transfer, let, nor give his right to any one else.
Art. 76. The right of the person who has the use is not only for one or more years, but it lasts during the life of said person, if the title upon which this right is grounded does not regulate it otherwise.
Art. 77. The right of habitation is confined to what is necessary for the habitation of the person and of the family of the person to whom this right is granted.
Art. 78. The word family made use of in this section, is to be understood of the wife, children and servants of the person to whom the right of use or habitation is granted.
Art. 79. The right to habitation can neither be transferred, let, nor given to any one else; it is as well as the use, a personal right.
Art. 80. If the person who has the use consumes all the fruits of the estate for his wants, or if he occupies the whole house, he is bound to defray the expences of cultivation and plantation work: he is liable to the individual repairs, to the payment of taxes, and to the other annual charges no less than the usufructuary.
But if he receives only a part of the fruits of the estate, or if he occupies only a part of the house, he contributes his share of said expences, in proportion to what he enjoys.
CHAPITRE II - DE L'USAGE ET DE L'HABITATION
Art. 63. L'usage peut se définir le droit de se servir gratuitement pour ses besoins particuliers, d'une chose, ou des fruits d'unes chose qui appartient à autrui, sans porter préjudice à son droit de propriété.
Art. 64. L'habitation est le droit d'habiter gratuitement dans la maison d'autrui.
Art. 65. Les droits d'usage et d'habitation s'établissent et se perdent de la même manière que l'usufruit.
Art. 66. Ceux qui ont ces droits sont assujettis à donner caution de la valeur des objets qui y sont soumis, pour sûreté de l'accomplissement des obligations qui leur sont prescrites par la loi ou par le titre constitutif de ces droits, à moins qu'ils n'ayent été dispensés de donner cette caution par le titre constitutif; mais dans tous les cas, ces personnes doivent faire un inventaire estimatif des objets sur lesquels leur droit d'usage et d'habitation sont assis, de même que l'usufruitier, en présence du propriétaire ou lui dûment appelé: et cet inventaire sera fait par un notaire dûment autorisé par le juge de paroisse à cet effet et en présence de deux témoins.
Art. 67. Les droits d'usage et d'habitation se règlent par le titre qui les a établis et reçoivent par ses dispositions, plus ou moins d'étendue.
Art. 68. Si le titre ne s'explique pas sur cette étendue et qu'il parle seulement de l'usage général, sans rien préciser, les droits d'usage seront déterminés par les règles qui suivent.
Art. 69. Celui qui a l'usage d'un fonds out des fruits d'un fonds, ne peut exiger des fruits de ce fonds, qu'autant qu'il lui en faut pour ses besoins journaliers et ceux de sa famille.
L'usager peut exiger de ces fruits, pour les besoins même de la femme qu'il a épousée et des enfans qui lui sont survenus depuis la concession de l'usage.
Art.70. Si les fruits du fonds affecté à l'usage, sont si modiques qu'il n'y ait précisément que ce qu'il en faut à l'usager, pour ses besoins journaliers, il aura le tout de même que s'il était usufruitier.
Art. 71. Celui qui a l'usage des fruits d'un fonds, a la liberté d'y aller pour user de son droit et même d'y demeurer, pourvu qu'il ne soit pas incommode au propriétaire du fonds et qu'il n'apporte aucun empêchement à ceux qui le cultivent.
Art. 72. Celui qui a l'usage d'un ou plusieurs esclaves ou animaux, a le droit de jouir de leurs services pour ses besoins et ceux de sa famille.
Art. 73. Celui qui a l'usage d'un troupeau ne peut pas s'en servir autrement que pour en prendre le lait nécessaire à ses besoins journaliers et à ceux de sa famille.
Art. 74. Celui qui a l'usage des choses dont on ne peut se servir qu'en les consommant, comme l'argent, les denrées, les liqueurs, a le droit de s'en servir comme l'usufruitier et aux mêmes charges et conditions.
Il en est de même des choses mobilières qui sans se consommer de suite, se détériorent peu à peu par l'usage, comme le linge, les meubles meublans, un vaisseau, un bateau.
Art. 75. L'usager ne peut céder, ni louer, ni donner son droit à un autre, à la différence de l'usufruitier.
Art. 76. Le droit de l'usager n'est pas seulement pour une ou plusieurs années, mais il s'étendra à la vie de l'usager, si le titre de ce droit ne le règle pas autrement.
Art. 77. Le droit d'habitation se restreint à ce qui est nécessaire pour l'habitation de celui à qui ce droit est concédé et de sa famille.
Art. 78. Le mot de famille employé dans cette section, doit s'entendre de la femme, des enfans et des domestiques de celui à qui le droit d'usage ou d'habitation est accordé.
Art. 79. Le droit d'habitation ne peut être ni cédé, ni loué, ni donné à autrui. C'est comme l'usage un droit personnel.
Art. 80. Si l'usager absorbe tous les fruits du fonds pour ses besoins, ou s'il occupe la totalité de la maison, il est assujetti aux frais de culture et d'exploitation, aux réparations d'entretien, au payement des contributions et autres charges annuelles, comme l'est l'usufruitier.
Mais s'il ne prend qu'une partie des fruits du fonds, ou s'il n'occupe qu'une partie de la maison, il contribue à tous ces frais, au prorata de ce dont il jouit.