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SECTION V - OF LEGACIES

Art. 139. Legacies universal and on a universal title are subject to the rules established in the preceding section relative to the institutions of heirs.
This section contemplates only particular legacies or on a particular title and the rules peculiar to them.

Art. 140. Every pure and simple institution or legacy, shall give to the heir instituted or the legatee, from the day of the testator's death, a right to the thing bequeathed, which right may be transmitted to his heirs or assigns; and this takes place as well in testamentary dispositions universal or on a universal title, as for those made on a particular title.
Nevertheless the particular legatee can take pessession of the thing bequeathed, or claim the proceeds of interest thereof, only from the day the demand of delivery formed according to the order established by article 135 above, or from the day on which that delivery has been voluntarily granted to him.

Art. 141. The interest of proceeds of the thing bequeathed shall accrue to the benefit of the legatee from the day of the decease, with out his having brought suit for the same.
1st, When the testator has expressly declared in his will to that effect;
2d, When an annuity or pension has been bequeathed by way of maintenance.

Art. 142. The costs of suing for delivery, shall be at the charge of the succession, unless the testator has directed otherwise, and provided also that those costs shall cause no deduction of the legitime reserved to the forced heirs.

Art. 143. The heirs of the testator or the debtors of a legacy, shall be personally bound to discharge it, each in proportion to the part that falls to him in the succession.
They shall be bound by mortgage for the whole, to the amount of the value of the immoveable property of the succession, with-held by them.

Art. 144. The legacy bequeathed shall be delivered with the necessary accessories, in the condition in which it was on the day of the donor's decease.

Art. 145. When a person who has bequeathed the property of an immoveable possession has afterwards augmented it by his purchases, those purchases though they be even contiguous, shall not, without a new disposition, be considered as making part of the legacy.
It shall be otherwise as to the establishments or new buildings raised on the ground bequeathed or an inclosure of which the testator has enlarged the area.

Art. 146. If prior to the testament or codicil or subsequently the thing has been mortgaged for a debt of the succession, or even for the debt of a stranger, or of it be burthened with an usufruct, he who is to pay off the legacy, is not bound to discharge it, unless he be required to do it by an express disposition to the testator.

Art. 147. When the testator has bequeathed a thing belonging to another person, the legacy shall be null, whether the testator knew or knew not that the thing did not belong to him.

Art. 148. When the legacy is of a thing indeterminate, the heir shall not be obliged to give it of the best quality, nor can he offer it of the worst.

Art. 149. A legacy made to a creditor shall not be deemed to be in compensation of the debt, nor a legacy made to a servant in compensation of his wages.

Art. 150. The legatee on a particular title, shall not be liable to the debts of the succession, except the reduction of the legacies as observed above, and except the action of mortgage of the creditors.

Art. 151. The legatees have a tacit mortgage on the property of the succession, as a security for the payment of their legacies, from the day of the testator's decease; but that mortgage can never prejudice the rights of the creditors of the deceased.

Art. 152. The rules prescribed in the present section are applicable to all kinds of testamentary dispositions on a particular title, whether they be made in form of institution of heir or otherwise.

SECTION V - DES LEGS

Art. 139. Les legs universels et à titre universel, sont soumis aux règles établies dans la section précédente, relativement aux institutions d'héritiers.
Il n'est question, dans cette section, que des legs particuliers ou à titre particulier, et des règles qui leur sont propres.

Art. 140. Toute institution ou legs pur et simple, donnera à l'héritier institué ou au légataire, du jour du décès du testateur, un droit à la chose léguée, droit transmissible à ses héritiers ou ayans cause; ce qui a lieu, tant pour les dispositions testamentaires universelles ou à titre universel, que pour celles faites à titre particulier.
Néanmoins le légataire particulier ne pourra se mettre en possession de la chose léguée, ni en prétendre les fruits ou intérêts, qu'à compter du jour de sa demande en délivrance, formée suivant l'ordre établi par l'article 135 ci-dessus, ou du jour auquel cette délivrance lui aurait été volontairement consentie.

Art. 141. Les intérêts ou fruits de la chose léguée courront au profit du légataire, dès le jour du décès, et sans qu'il ait formé sa demande en justice;
1o. Lorsque le testateur aura expressément déclaré sa volonté à cet égard, dans le testament;
2o. Lorsqu'une rente viagère ou une pension aura été léguée à titre d'aliment.

Art. 142. Les frais de la demande en délivrance seront à la charge de la succession, à moins qu'il n'en ait été autrement ordonné par le testateur, et pourvu aussi qu'il ne puisse résulter desdits frais, aucune réduction de la légitime réservée aux héritiers forcés.

Art. 143. Les héritiers du testateur ou autres débiteurs d'un legs, seront personnellement tenus de l'acquitter, chacun au prorata de la part et portion dont ils profiteront dans la succession.
Ils en seront tenus hypothécairement pour le tout jusqu'à concurrence de la valeur des immeubles de la succession dont ils seront détenteurs.

Art. 144. La chose léguée sera délivrée avec les accessoires nécessaires et dans l'état où elle se trouvera au jour du décès du donateur.

Art. 145. Lorsque celui qui a légué la propriété d'un immeuble, l'a ensuite augmenté par des acquisitions, ces acquisitions, fussent-elles contiguës; ne seront pas censées, sans une nouvelle disposition, faire partie du legs.
Il en sera autrement des embellissemens ou des constructions nouvelles faites sur le fonds légué, ou d'un enclos dont le testateur aurait augmenté l'enceinte.

Art. 146. Si avant le testament ou le codicile, ou depuis, la chose a été hypothéquée pour une dette de la succession, ou même pour la dette d'un tiers, ou si elle est grévée d'un usufruit, celui qui doit acquitter le legs, n'est pas tenu de la dégager, à moins qu'il n'ait été chargé de le faire par une disposition expresse du testateur.

Art. 147. Lorsque le testateur aura légué la chose d'autrui, le legs sera nul, soit que le testateur ait connu ou non qu'elle ne lui appartenait pas.

Art. 148. Lorsque le legs sera d'une chose indéterminée, l'héritier ne sera pas obligé de la donner de la meilleure qualité, et il ne pourra l'offrir de la plus mauvaise.

Art. 149. Le legs fait  à un créancier ne sera pas censé en compensation de sa créance, ni le legs fait au domestique, en compensation de ses gages.

Art. 150. Le légataire à titre particulier ne sera point tenu des dettes de la succession, sauf la réduction des legs, ainsi qu'il est dit ci-dessus, et sauf l'action hypothécaire des créanciers.

Art. 151. Les légataires ont une hypothèque tacite sur les biens de la succession, pour sûreté du payement de leurs legs, du jour du décès du testateur, mais cette hypothèque ne peut jamais préjudicier aux droits des créanciers du défunt.

Art. 152. Les règles prescrites en la présente section, sont applicables à toutes espèces de dispositions testamentaires, à titre particulier, soit qu'elles soient faites par forme d'institution d'héritier ou autrement.




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